Lily Lavina
« Zinc de filles et psy4hic »
Lily Lavina : Beaux-Arts - chante le rock - Zingaro - crée Dromesko avec Igor-tourne avec Otar Iosseliani…
« Quand il prend un air ouvert, ne mettez pas le canif dans la poche, il mordrait tout. Le canif n’est pas l’ami de l’homme ainsi que le chien. Et il vous quitte à la première occasion ; il regagne des lieux inconnus, une sorte de bois sacré sans doute où l’on vit entre canifs. Alors on dit : j’ai perdu mon canif. »
Les petits canifs de Norge et autres objets délaissés se sont réunis dans une pièce remplie de bizarreries, certaines dans leur plus simple apparat et d’autres transfigurées. Je ne suis que le guide qui les aide à se rassembler à l’aide de mes mains. Leur souvenir d’une utilité et d’un temps plus ou moins passé se frotte à l’intérieur des compositions. Ils ont tous eu au moins une vie avant de s’installer dans ces assemblages. Ils représentent des fragments de vie, de mémoire, des morceaux de squelette de leur propre existence. Certains sont nés dans la même fabrique, puis se sont séparés. En passant de mains en mains, de vie en vie, après un siècle de déambulation je leur propose de se retrouver dans divers écrins, cadres, tubs, hottes, crèmières, cloches de verre…. où ils se blottissent les uns contre les autres pour avoir moins peur du regard de ceux qui passent par là. Ces objets en transit, investis d’une représentation particulière, sont contents d’occuper mes doigts quand mon esprit est ailleurs. Quand on a vraiment faim, on dort en chien de fusil. On se referme sur son estomac. Comme si on le comprimait pour oublier ce vide; d’où la naissance de cette exposition.
Dans une foule fermée, les larmes se cachent comme dans un bois.
Le cœur chaque soir se brise avec harmonie.
Le visage demeure beau.
Mais s’il neige les larmes ne sentent plus l’obscurité des multitudes. Alors elles glissent, elles retournent à la terre d’où elles viennent.
Et c’est ainsi qu’on trouve à l’aube sur le pavé des villes, quelques larmes abandonnées qui n’appartiennent plus à personne. NORGE
Film issu de l'exposition de novembre 2012 - St Jacques de la Lande
« Quand il prend un air ouvert, ne mettez pas le canif dans la poche, il mordrait tout. Le canif n’est pas l’ami de l’homme ainsi que le chien. Et il vous quitte à la première occasion ; il regagne des lieux inconnus, une sorte de bois sacré sans doute où l’on vit entre canifs. Alors on dit : j’ai perdu mon canif. »
Les petits canifs de Norge et autres objets délaissés se sont réunis dans une pièce remplie de bizarreries, certaines dans leur plus simple apparat et d’autres transfigurées. Je ne suis que le guide qui les aide à se rassembler à l’aide de mes mains. Leur souvenir d’une utilité et d’un temps plus ou moins passé se frotte à l’intérieur des compositions. Ils ont tous eu au moins une vie avant de s’installer dans ces assemblages. Ils représentent des fragments de vie, de mémoire, des morceaux de squelette de leur propre existence. Certains sont nés dans la même fabrique, puis se sont séparés. En passant de mains en mains, de vie en vie, après un siècle de déambulation je leur propose de se retrouver dans divers écrins, cadres, tubs, hottes, crèmières, cloches de verre…. où ils se blottissent les uns contre les autres pour avoir moins peur du regard de ceux qui passent par là. Ces objets en transit, investis d’une représentation particulière, sont contents d’occuper mes doigts quand mon esprit est ailleurs. Quand on a vraiment faim, on dort en chien de fusil. On se referme sur son estomac. Comme si on le comprimait pour oublier ce vide; d’où la naissance de cette exposition.
Dans une foule fermée, les larmes se cachent comme dans un bois.
Le cœur chaque soir se brise avec harmonie.
Le visage demeure beau.
Mais s’il neige les larmes ne sentent plus l’obscurité des multitudes. Alors elles glissent, elles retournent à la terre d’où elles viennent.
Et c’est ainsi qu’on trouve à l’aube sur le pavé des villes, quelques larmes abandonnées qui n’appartiennent plus à personne. NORGE
Film issu de l'exposition de novembre 2012 - St Jacques de la Lande
Expo "Zinc de filles et psy4hic" Lily Lavina - Par la Cie Les Emplumées from Théâtre Dromesko on Vimeo.
Exposition dans le cadre des Ateliers Portes Ouvertes organisés par Rennes Métropole, du 12 au 15 décembre 2013, à St Jacques de la Lande
